Pour beaucoup de personnes, confinement rime avec solitude. Malgré les nombreux contacts virtuels, les rapports interpersonnels ne sont pas entièrement satisfaisants. Quand la peau crie famine résume bien le problème. Nous avons besoin d’avoir des contacts physiques avec les autres. Le toucher occupe une place majeure dans notre épanouissement.
Pour comprendre la solitude, lisons Rainer Maria Rilke, et plus particulièrement:
- Les cahiers de Malte Laurids Brigge (Die Aufzeichnungen des Malte Laurids Brigge), un roman merveilleux qui aborde le phénomène de la solitude sous différents aspects.
- Lettres à un jeune poète, où l’auteur écrit qu’« au fond et pour l‘essentiel, nous sommes indiciblement seuls. »
Vous découvrirez rapidement le rapport avec la crise actuelle. Même entourés, même en famille, même à plusieurs, face à ce que nous traversons, nous sommes indiciblement seuls. Face à nos doutes, nos espoirs et nos moments d’abattement. Mais en prendre conscience peut, en ce domaine comme dans tous les autres, devenir une force.
Par ailleurs, nous vous recommandons la nouvelle intitulée Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau) de l’écrivain autrichien Stefan Zweig.
L’action se passe au début du 20e siècle dans une petite pension sur la Riviera. Grand émoi chez les clients de l'établissement : l'épouse d'un des pensionnaires, Madame Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il trouvera comme alliée une vieille dame anglaise sèche et distinguée qui, au cours d'une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
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